Activités du Réseau accélérométrique permanent

Installation et maintenance de stations de mesures accélérométriques

En 2021, le Rap est constitué de 160 stations réparties dans les régions sismiques de France : dans l’hexagone, en Guadeloupe, en Martinique, et à Mayotte. Ces stations sont installées et maintenues sur le terrain par l’ensemble des participants du Rap, le réseau étant découpé en sous-réseaux régionaux qui correspondent aux localisations géographiques des partenaires. Certaines stations sont opérées de façon commune avec le RLBP, aux sites permettant de faire coïncider les objectifs scientifiques des deux réseaux.

Modernisation des stations du réseau

Les premières stations accélérométriques installées en France datent de 1995. En accord avec le programme de jouvence du parc instrumental de Epos-France, le Rap mène son programme de jouvence des stations accélérométriques depuis 2015. Les anciennes stations (en mode déclenché, qui enregistrent seulement quand le mouvement du sol dépasse un seuil donné) sont progressivement remplacées au profit d’un matériel plus robuste, avec comme objectif final le passage de toutes les stations du Rap en acquisition continue et distribution des données en temps quasi-réel via le Centre de données Epos-France.

Développement et enrichissement de la base de données Rap

Les données accélérométriques du Rap et métadonnées associées sont distribuées aux formats d’échange standards par le Centre de données Epos-France. L’ensemble des données collectées est disponible sur le portail d’accès aux données de Epos-France. Les acteurs du réseau travaillent également à enrichir ces données par d’autres métadonnées spécifiques aux études de l’aléa et du risque sismique (par exemple, les paramètres rhéologiques de la caractérisation des sites). Des jeux de données avancés, c’est-à-dire triés, validés et interprétés par les sismologues du mouvement du sol et des bâtiments, sont également proposés. Ces activités spécifiques participent au contrôle-qualité des données du Rap.

Contribution à l’alerte sismique

Après un séisme, les informations scientifiques rapidement et automatiquement diffusées par les réseaux de surveillance nationaux sont principalement relatives au séisme (tectonique, faille, magnitude) et moins à ses effets (durée de la vibration et niveaux d’accélération). Avant d’avoir une description précise des dégâts, il est donc difficile de juger des dommages réels. Les enregistrements du Rap peuvent permettre une évaluation objective des niveaux d’accélération subis par les bâtiments dans les zones urbaines. Des paramètres spécifiques doivent être calculés et reliés à des niveaux de dommage. À cette fin, le Rap maintient une collaboration étroite avec l’Action Transverse Sismicité de Epos-France.

Participation aux actions de coordination françaises et européennes

Le Rap participe activement aux réflexions et aux actions de coordination dans Epos-France, EPOS et SERA, pour l’intégration des données accélérométriques françaises, et plus généralement des enregistrements du mouvement du sol et des bâtiments en cas de séisme en France, dans les bases européennes dédiées à l’étude de l’aléa et du risque sismique.

Animation des groupes de travail du Rap

Avec le soutien du MTE, des groupes de travail sont mis en place afin de réfléchir à des évolutions du réseau, à des actions de valorisation des données du Rap, en lien avec la réglementation pour réduire le risque sismique sur le territoire français. Ces groupes, dont les sujets sont validés par le Conseil de pilotage du Rap, contribuent à enrichir les données du Rap et sont cohérents avec les objectifs scientifiques du réseau. Pour inciter les collaborations techniques et scientifiques entre les partenaires industriels et académiques du réseau, ces groupes imposent qu’au moins deux partenaires du Rap soient impliqués. Leurs actions comportent une réflexion sur les travaux pouvant être valorisés vers les acteurs de la prévention du risque sismique (services de l’État, collectivités, professionnels de la construction), vers les étudiants et le grand public.

Appel à projets scientifiques du Rap

Des actions de recherche particulières sont financées avec le soutien du MTES via le lancement tous les deux ans d’un appel à projets scientifiques, de recherche et de valorisation. Cet appel d’offre soutient des projets nouveaux qui encouragent les collaborations entre les partenaires du Rap, et impose donc qu’au moins deux partenaires du réseau soient impliqués dans chaque projet. Ces projets produisent des résultats spécifiques sur une étude particulière en accord avec les objectifs scientifiques du réseau, et aboutissent parfois à des projets plus conséquents demandés à d’autres organismes. Le choix des projets retenus est établi par un comité dont la composition est validée par le Conseil de pilotage de l’AS RAP. Ce comité de sélection inclut à minima le Directeur du Rap et un représentant du MTES.

Organisation des Journées techniques et scientifiques du Rap (Biennale du RAP)

Les Biennales du RAP sont des journées d’échange organisées tous les deux ans par le réseau. Elles rassemblent les partenaires du Rap autour de discussions scientifiques et techniques mettant en avant l’amélioration de la connaissance de l’aléa et de la vulnérabilité sismiques en France. Pendant trois jours, les échanges conduisent à la définition de nouveaux projets scientifiques, et les évolutions techniques du réseau y sont discutées afin d’apporter les moyens instrumentaux pour résoudre les questionnements scientifiques. Des ateliers scientifiques, ou des actions de communication vers le grand public ou les collectivités, sont organisées en marge de la Biennale.

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Édition de la Lettre d’information du Rap

La Lettre du RAP est publiée deux fois par an à destination des partenaires du réseau, et disponible pour tous.
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Groupes de travail du RAP

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